Hello cher lecteur.
J’espère que tu vas bien.

Ce matin j’ai envie de te parler de ma dernière lecture, un thriller psychologique, éprouvant, mais qui vaut le détour.

Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel, parue en 2018 aux éditions POCKET.

L’auteure est née en 1971. Elle est maîtresse dans l’art des thrillers psychologiques. Ils sont axés sur le harcèlement, la traque et la manipulation de l’esprit. Tu l’as compris, ils sont déroutants et difficiles à écrire.
Karine Giebel a une place incontestée dans cet enfer, ses romans sont traduits dans plusieurs langues et régulièrement primés.

Toutes blessent, la dernière tue – le résumé

Dans un monde parfait, un joli pavillon en banlieue parisienne abrite une famille heureuse et respectable. Comme nous l’imaginons tous, celle-ci est composée des parents, de trois beaux enfants, et en plus, attend un heureux évènement. Un modèle d’excellence.
Mais la perfection des Charandon cache une tâche d’ombre. Où plutôt, un secret inavouable et inacceptable. Le mystère se trouve planqué dans la buanderie : un petit carton, une paillasse et Tama : l’escale. L’avenir semble déjà tout tracer pour cette jeune fille : violence, assujettissement et perte de son humanité.
Mais Tama est une rêveuse, remplie d’espoir : celui de s’en sortir. Le destin va peut-être l’entendre et lui offrir un avenir meilleur.

Dans une vieille maison perdue au fond des Cévennes, Gabriel fume sa cigarette. Malgré le froid rude et persistant de l’hiver, il profite de cet instant pour réfléchir. Il cogite, rumine, à propos de l’inconnue qu’il a découverte devant sa porte. Que va-t-il faire d’elle ? Elle pensait certainement trouver un refuge, un lieu sûr. Elle était loin d’imaginer tomber chez lui : un homme dangereux et rongé par son passé.

Toutes blessent, la dernière tue – Un extrait de l’enfer

Apprends-moi ce qu’est la mort.
Dis-moi qu’elle est douce, qu’elle est juste.
Raconte-moi qu’elle est comme une mère qui te prend dans ses bras et te console de la vie.
Jure-moi qu’entre ses mains, il n’y a ni maître ni esclave.
Promets-moi qu’en son royaume, on oublie ses blessures et ses chaînes.
Mais jamais son amour.

Toutes blessent, la dernière tue – Un livre difficile

Cela n’est pas dénigrant, bien au contraire : c’est le reflet de la réalité.
L’auteure nous embarque dans l’esclavagisme moderne. Des bourreaux sans pitié, sans humanité mais qui ont cette fâcheuse tendance à se faire passer pour d’honnêtes citoyens.
Cet ouvrage se lit d’une traite, car tu as envie ou plutôt, tu dois connaître la suite, la vérité, le dénouement. Tama est bouleversante. Au fil des pages elle attrape ton cœur et ne le lâche plus. C’est LE personnage qui offre tendresse, amour et force. Elle peut inspirer un semblant de pitié au début, mais au fur et à mesure, tu vas la considérer comme une guerrière.
Gabriel est contradictoire, à la fois effrayant et rempli de douceur. Sa prison personnelle est impénétrable et remplie de folie.
Karine Giebel offre un récit coup de poing, mais sans vulgarité. Certaines lignes sont belles, poétiques et donne de la force au message transmis. Les actes ne sont pas décrits avec sordidité, mais avec réalisme. Les lignes s’enchaînent avec un subtil mélange entre la laideur de la tyrannie et la beauté de l’espoir.
786 pages d’enfer, certes, mais elles valent le coup.

Je te conseil ce thriller, un témoignage qui doit être lu et entendu.

Si tu as lu ce livre, j’aimerais bien avoir ton retour / tes impressions….

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